Dans cette dernière partie, Katharina Ziemke parle de sa rencontre avec Thomas Ostermeier qui a joué un rôle important dans l’évolution de son travail. Elle insiste sur l’importance de produire une oeuvre personnelle et singulière et rappelle que les artistes doivent prendre leur temps tout en puisant leur inspiration dans différents domaines.

“Je n’ai jamais été à l’aise avec le travail de commande.”

“Il ne faut pas être trop pressé et s’écouter soi-même.”

“J’aime beaucoup les artistes qui ont quelque chose de très personnel, que l’on ne voit pas ailleurs et qui arrivent à le formuler.”

“J’ai des phases où je sens que je suis en train de changer, c’est souvent après quelques années, après 3 ou 4 ans. Là je fais des choses que je montre un peu moins, qui sont plus des essais.”

“La lumière sera toujours ma motivation.”


In this last part, Katharina Ziemke talks about her meeting with Thomas Ostermeier, who played an important role in the evolution of her work. She stressed the importance of producing a personal and singular work and said that artists should take their time while drawing inspiration from different areas.

“I’ve never been comfortable with commissions.”

“You musn’t be in a hurry and you have to listen to yourself.”

“I love artists who carry something very personal, that we don’t see elsewhere and who manage to express it in their work.”

“At some stages I feel I’m changing. It often occurs after a few years, like 3 or 4. That’s when I make things that I don’t really show, that are more experimentations.”

“Light will always be my main motivation.”

Reka One dans cette dernière partie nous explique qu’il est important de se tromper et d’expérimenter dans son art car, à son sens, c’est le seul moyen de progresser et de s’épanouir. C’est aussi un message qu’il adresse aux jeunes artistes parmi d’autres conseils. James Reka exprime enfin son désir d’aller vers d’autres supports toujours dans cette volonté de développement et d’évolution de son art.

“Je n’ai jamais pensé que si je pouvais remonter le temps, je ferais les choses différemment. Car toutes les erreurs que j’ai pu faire m’ont amené là où je suis aujourd’hui. J’aime faire des erreurs car c’est comme ça qu’on apprend la vie.”

“Si vous travaillez sur une oeuvre avec trop de confiance, comme si vous aviez une recette, sur le plan de l’évolution, vous ne progresserez pas en tant qu’artiste. Ça n’arrivera pas si vous ne prenez pas de risque et ne faites pas d’erreur.”

“Ce que je peux conseiller aux jeunes artistes et street artistes est de rester réalistes. Il faut se rendre comptes que ça prend des années d’atteindre ses objectifs. Il faut vraiment être déterminé, s’y coller et être persévérant. Vous y arriverez si c’est vraiment votre passion.”

“Quand je travaille en studio pour faire des oeuvres, j’explore des voies différentes que je ne pourrais pas pratiquer avec du street art. Dans une galerie je peux faire des expérimentations sur différents supports ou textures. Peut-être que je m’autorise plus à me trompe dans ce travail.”


In this last part, Reka One explains the importance of being wrong and of experimenting in his art because, in his view, it is the only way to expand and evolve. It is also a message he gives to the young generation of artists among other advices. James Reka finally expresses his desire to go to other media in his constant desire for development and evolution in his art.

“I never view that if I could turn back the clock I would approach things differently. Because through a lot of mistakes that I have made, it has directed me where I am now. I do enjoy making mistakes because this is how you learn in life”

“If you’re working on something that you are confident with, and you know that there some kind of formula, where talking about evolution here, and I don’t see artists evolving if they are not taking risks and making mistakes.”

“My advice to the next generation of artists and street artists is that they do have to be realistic and realise that it takes many many years to be able to reach your goals. To be determined and to stick in there, be persistent and you will reach your goals if you are truly passionate about it.”

“Working in a studio and making artwork, I got to explore different avenue that I would never be able to take my street work in. In a gallery I’m able to experiment a lot more with different mediums, textures.Maybe I’m allowing more room for error with my artwork”

“I do want to expand and I’m feeling the hitch to try out other things. I love photography and I also love to use my hands.”

Les collectionneurs et le Whitney Museum s’arrachent les œuvres de cette artiste canadienne de 31 ans vivant dans le Lower East Side à New York, un brin excentrique mais archi-douée. Mèche blonde tombante sur ses lunettes noires d’intello, Aurel Schmidt a une silhouette aussi reconnaissable que son art avec ses immenses dessins mixant pop culture, fluides corporels, (crayons de couleurs mais aussi sang, poils etc.), et humour.

De sa série « Drug Voodoo Dolls » en 2010 à la dernière présentée à la Half Gallery « Blast Furnace of Civilization », le diable se niche dans des détails très étudiés perdus dans des compositions à la Arcimboldo : derrière un déluge de fleurs ou dans les poils de bêtes fantastiques, on trouve par exemple des cigarettes, des vers comacs, des Budweisers ou du Coca, des dollars, des préservatifs ou des cafards. Perfectionniste, Aurel Schmidt produit peu car chacun de ses dessins lui demande des centaines d’heures de travail. Ce faisant, elle a un discours quasi-politique sur la surproduction, les dérives cinglées de notre époque ou le capitalisme perçu comme une nouvelle religion. Dessinant des chérubins au corps en poulet et en étoiles posent en Converse ou un magma immense de détritus elle ose, comme Baudelaire avant elle, trouver le Beau dans l’ordure, une mystique dans le déchet.

D.V.


Collectors and the Whitney Museum snapped the works of this 31 years old Canadian artist living in the Lower East Side in New York, an eccentric but so talented. Wiith a blond wick falling on his dark nerd eyeglasses, Aurel Schmidt is as recognizable as her art with its huge drawings mixing pop culture, weird body fluids (crayons but also blood, hair etc.), and humor.

From her 2010 series “Drug Voodoo Dolls” to the last presented at the Half Gallery “Blast Furnace of Civilization,” the devil is in very studied details often lost in Arcimboldo compositions behind a deluge of flowers or in fantastic beasts hairs : for example, cigarettes, to comacs, the Budweisers or Coca, dollars, condoms or cockroaches. Perfectionist, Aurel Schmidt produce little because each of her drawings asked hundreds of hours of work. In doing so, she has a quasi-political discourse about overproduction, wacky excesses of our time or capitalism seen as a new religion. Drawing cherubim body chicken and stars pose as Converse or a huge magma trash dare she, like Baudelaire before it, finding the Beau in filth, a mystic in the waste.

D.V.