Collage
Augustine Kofie 2/3 – From Graffiti to Abstract Painting

Augustine Kofie explique comment, après plus de 20 ans de pratique, il a été amené à faire ses collages et ses peintures abstraits. Depuis son enfance où sa mère lui fabrique des vêtements customisés, il prend l’habitude de récupérer des matériaux divers pour les inclure dans ses oeuvres. Le graffiti et la culture hip-hop avec le sampling, dont il s’inspire, l’aident à forger son style. Il trouve enfin une inspiration supplémentaire dans la peinture constructiviste ou chez des artistes comme Lee Bontecou, Ed Moses ou encore des architectes comme Lebbeus Woods ou Antonio Sant’Elia.
Augustine Kofie explains how, after more than 20 years of practice, he had been led to make his collages and his abstract paintings. Since his childhood when his mother made him customized clothes, he is used to collecting various materials that he includes in his works. Graffiti and hip-hop culture with sampling, that fuel his mind, help him to forge his style. He finally finds an additional inspiration in the constructivist painting or in artists like Lee Bontecou, Ed Moses or even architects like Lebbeus Woods or Antonio Sant’Elia.
Isabelle de Kleine

Isabelle de Kleine est une jeune artiste australienne qui pratique la vidéo et la peinture. Elle réalise des portraits en faisant des collages vidéo qu’elle réinterprète ensuite en peinture. En 2015 elle a accumulé de multiples récompenses dont le Macquarie Digital Portrait Award de la National Portrait Gallery de Canberra.
“La façon dont je considère la vidéo aujourd’hui est que c’est un moyen de créer une image animée, un portrait animé. Si vous pensez à une image fixe cela ajoute une dimension supplémentaire sans pour autant suivre les différentes conventions du film sur le fait d’avoir un début, un milieu et une fin. Ça n’a pas cette structure narrative qu’un film a en général.”
P.M.
Isabelle de Kleine is a young Australian artist who practices video and painting. She realizes portraits by making video collages that she reinterprets then in painting. In 2015 she won numerous awards including the Macquarie Digital Portrait Award from the Canberra National Portrait Gallery.
“The way that I’m seeing video at the moment is a way to create a moving image, a moving portrait. If you think about like a still it adds an extra dimension to that but it doesn’t need all those different conventions that a film puts in. Whether it’s having a beginning, middle and end. It doesn’t have this complete narrative structure that a film usually has.”
P.M.
Nathalie Boutté – Part 3/3 – Time & Work

Nathalie Boutté termine cette entretien en parlant du temps dont elle a eu besoin pour se considérer comme une artiste. Son entourage joue un grand rôle dans sa progression ; son galeriste et d’autres artistes. Elle explique les doutes et le temps nécessaire pour bâtir une carrière et une oeuvre. Enfin, elle parle de son ultime défi, le rêve de chaque artiste selon elle.
“Je ne me suis jamais dit : “Je veux devenir artiste.””
“Des moments de doute oui. Y en a systématiquement, presque à chaque fin de série. Quand la thématique s’arrête, quand il faut que je change de thématique, là c’est monstrueux. Je n’arrive plus à rien.”
“Puis on finit par retrouver une photo qui traine sur internet, un bout de texte, une chanson à la radio… et hop! A nouveau on retrouve une autre série, une autre thématique.”
“Une carrière d’artiste c’est long à démarrer. Beaucoup d’artistes ont un deuxième boulot. Il n’y a que 5% des artistes qui vivent de leur travail.”
“J’ai du mal à voir à long terme. Le CV se remplit vraiment au fur et à mesure. Je ne sais pas combien je gagnerai l’année prochaine, quels expos je vais faire. C’est vraiment petit à petit.”
“J’aimerais faire un très très grand format. Prendre le temps de trouver une belle histoire, de trouver le papier, le texte et de faire une pièce à tomber par terre. Mais je pense que c’est le défis d’un peu tous les artistes. Je ne sais pas si j’arriverais à la faire un jour celle là.”
Nathalie Boutté ends up this interview talking about the time she needed to consider herself as an artists. Her entourage has been very important for her to move forward ; her gallery owner and other artists. She explains the doubts and the time required to build up a career and a work. Finally she talks about her ultimate challenge, the dream of every artist according to her.
“I never told to myself : “I want to become an artist.””
“I have doubts yes. And I always have some each time I finish a set of work. When the theme is over, when I have to find another subject, that’s when everything collapses. I feel capable of nothing.”
“But finally I end up to find a picture on the web, a piece of text, a song on the radio… And there I have it! You start over again with another set of work, another subject…”
“Making a career out of your art is a long path. A lot of artists have a second job. Only 5% of them live from their art.”
“I can’t imagine things on the long run. The curriculum fills out as we go along. I don’t know how much money I’ll earn next year, what exhibition I’ll do. It goes bit by bit.”
“I would like to do a huge piece. Take the time to find a nice story, to find the right paper, the right text and make a piece to die for. But I guess that’s every artist’s challenge. I don’t know if I’ll ever manage to do it…”
Nathalie Boutté – Part 2/3 – Freedom & the Scope of Possibilities

Dans cette deuxième partie Nathalie Boutté nous explique le pont entre son ancienne vie et l’actuelle. En tant que maquettiste elle a développé son goût et son talent pour les tâches techniques. Quand elle est devenue freelance, elle a découvert à quel point l’indépendance a libéré sa créativité. Dans cette nouvelle liberté elle s’est plongée dans son art, dont les premières pièces ont été inspirée par des artistes africains.
“Je suis rentrée dans le monde de l’édition effectivement par hasard. Mais ce que l’édition m’a amené c’est le côté technique. J’aime beaucoup la technique.”
“La technique m’a amenée dans mon travail de collage à être beaucoup plus précise et à savoir où je vais.”
“Je pense que c’est ça le déclic. C’est la rencontre de la liberté. Et la liberté, une fois que les portes sont ouvertes, ça part. Et donc du coup j’ai commencé à faire mon travail de collage.”
“Dans mon travail de collage, je cherchais l’assemblage du texte et du papier. J’ai assemblé ce que j’avais appris pendant 20 ans, de texte, de graissage de typographie, de recherche de quadri, de choses comme ça… J’ai essayé de le faire rentrer dans ce qui me donnait envie maintenant de continuer.”
“J’ai rencontré beaucoup d’artistes africains dont Malik Sidibé qui a vraiment inspiré mes premiers collages.”
“J’ai commencé par rencontrer les artistes peut-être avant de connaître un peu plus leur travail.”
“On se rend compte qu’en fait la contrainte des languettes et du collage, qui nous cadre quand même dans un milieu assez serré, en fait s’ouvre complètement. Et le champ de la création est assez impressionnant.”
In this second part Nathalie Boutté explains the bridge between her past life and the current one. Being a layout designer developed her love and her skills for technical tasks. When she turned freelance she discovered how independance released her creativity. In this new freedom she dived into her artwork, the first pieces of which were inspired by African artists.
“I worked in publishing by accident. But it brought me technical skills. I love technical things.”
“This technical knowledge allowed me to be more accurate in my collages and to know where to go.”
“That’s when I clicked. Finding freedom. And once you find freedom you dive into it. And that’s when I started to make collages.”
“In my collage work I wanted to blend text and paper. I tried to put together the knowledge I developed for 20 years about text, font size and research on four-color process printing… I just tried to repurpose it for something I was passionate about at that time.”
“I met a lot of African artists including Malik Sidibé who really inspired my first collages.”
“I began by meeting artists themselves before knowing their artwork.”
“We realise that the constraint of using paper strips for the collage, which sets boundaries, unlocks a lot of things. The scope of creation is impressive.”