Quand Georgia Russell arrive à Londres pour étudier, le monde de l’art britannique est en effervescence avec Sensation.  Cette exposition qui se tient à la Royal Academy of Arts montre des oeuvres de la Collection Saatchi telles que “L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant”, le fameux requin dans le formol créé par Damien Hirst, une des figures de proue du Brit Art. Parmi les autres Young British Artists, Georgia Russell s’intéresse particulièrement à Chris Ofili et fait sa connaissance après une conférence qu’il donne au Royal College of Arts. Moins transgressif que Hirst, Tracey Emin ou Sarah Lucas, le titulaire du Turner Prize partage avec elle ses pensées sur l’art et le développement de sa peinture.

Inspirée et stimulée par ce bouillonnement artistique, Russell s’essaie à toutes les formes d’expression de la sculpture à la vidéo en passant par la peinture. C’est à la fin de son cursus, lors d’une résidence à Paris où elle découvrira les bouquinistes des quais de Seine, qu’elle développera sa technique de découpage de livres au scalpel. Elle fera ensuite évoluer son art de la destruction, ou plutôt du démontage, en l’appliquant sur des toiles qu’elle peindra elle-même.


Book references to go further :
– Louise Bourgeois – Rizzoli Electa : http://bit.ly/322Ja7I
– Sensation: Young British Artists from the Saatchi Collection – Thames & Hudson : http://bit.ly/2C4dzI1
– Shark-Infested Waters: The Saatchi Collection of British Art in the 90s – Philip Wilson Publishers : http://bit.ly/322fI1N
– Chris Ofili – Tate Publishing : http://bit.ly/2N1r6X7


Quand Georgia Russell arrive à Londres pour étudier, le monde de l’art britannique est en effervescence avec Sensation.  Cette exposition qui se tient à la Royal Academy of Arts montre des oeuvres de la Collection Saatchi telles que “L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant”, le fameux requin dans le formol créé par Damien Hirst, une des figures de proue du Brit Art. Parmi les autres Young British Artists, Georgia Russell s’intéresse particulièrement à Chris Ofili et fait sa connaissance après une conférence qu’il donne au Royal College of Arts. Moins transgressif que Hirst, Tracey Emin ou Sarah Lucas, le titulaire du Turner Prize partage avec elle ses pensées sur l’art et le développement de sa peinture.

Inspirée et stimulée par ce bouillonnement artistique, Russell s’essaie à toutes les formes d’expression de la sculpture à la vidéo en passant par la peinture. C’est à la fin de son cursus, lors d’une résidence à Paris où elle découvrira les bouquinistes des quais de Seine, qu’elle développera sa technique de découpage de livres au scalpel. Elle fera ensuite évoluer son art de la destruction, ou plutôt du démontage, en l’appliquant sur des toiles qu’elle peindra elle-même.

Elles semblent attendre leurs propriétaires qui ne reviendront jamais. Ces vestes de fourrure vintage, tout droit sorties d’un épisode de Dynastie, d’un film de Fassbinder ou d’un numéro de Vogue des années 70, sont chacune cousues sur les chaises du designer moderniste Marcel Breuer et posées dans un espace blanc, vide. Pour cette installation « Infrastruktur » à la galerie Herald St à Londres, l’artiste allemande Nicole Wermers dit avoir été inspirée par ces manteaux que les gens laissent en plan dans les cafés ou les théâtres pour signifier que la place est prise. Par ces « fantômes » glamour, elle dénonce en vrac la solitude moderne, la violence de certains rituels sociaux, les dérives de la surconsommation ou même la séduction délétère du luxe. Le 7 décembre, on saura si Nicole Wermers, finaliste en liste pour le Turner Prize 2015, aura obtenu ou non ce prix prestigieux, mais le mystère qui entoure ces chaises à fourrures lui n’est pas prêt d’être levé.

D.V.


They seem to expect their owners that will never return. These vintage fur jackets, straight out of an episode of Dynasty, a Fassbinder film or a 70’s Vogue issue, are each sewn on the chairs of the modernist designer Marcel Breuer and placed in a white empty space. For this installation “Infrastruktur” on Herald St Gallery in London, the German artist Nicole Wermers said to have been inspired by these coats that people leave behind them in public spaces in order to notify that the place is taken. By these glamorous “ghosts”, she denounces the modern solitude, the violence of certain social rituals, the excesses of over-consumption or even the deleterious seduction of luxury. On December 7, we will know if Nicole Wermers, finalist for the Turner Prize in 2015, has obtained the prestigious award or not, but the mystery surrounding these furry chairs is not ready to be lifted.

D.V.