Aurel Schmidt

Les collectionneurs et le Whitney Museum s’arrachent les œuvres de cette artiste canadienne de 31 ans vivant dans le Lower East Side à New York, un brin excentrique mais archi-douée. Mèche blonde tombante sur ses lunettes noires d’intello, Aurel Schmidt a une silhouette aussi reconnaissable que son art avec ses immenses dessins mixant pop culture, fluides corporels, (crayons de couleurs mais aussi sang, poils etc.), et humour.

De sa série « Drug Voodoo Dolls » en 2010 à la dernière présentée à la Half Gallery « Blast Furnace of Civilization », le diable se niche dans des détails très étudiés perdus dans des compositions à la Arcimboldo : derrière un déluge de fleurs ou dans les poils de bêtes fantastiques, on trouve par exemple des cigarettes, des vers comacs, des Budweisers ou du Coca, des dollars, des préservatifs ou des cafards. Perfectionniste, Aurel Schmidt produit peu car chacun de ses dessins lui demande des centaines d’heures de travail. Ce faisant, elle a un discours quasi-politique sur la surproduction, les dérives cinglées de notre époque ou le capitalisme perçu comme une nouvelle religion. Dessinant des chérubins au corps en poulet et en étoiles posent en Converse ou un magma immense de détritus elle ose, comme Baudelaire avant elle, trouver le Beau dans l’ordure, une mystique dans le déchet.

D.V.


Collectors and the Whitney Museum snapped the works of this 31 years old Canadian artist living in the Lower East Side in New York, an eccentric but so talented. Wiith a blond wick falling on his dark nerd eyeglasses, Aurel Schmidt is as recognizable as her art with its huge drawings mixing pop culture, weird body fluids (crayons but also blood, hair etc.), and humor.

From her 2010 series “Drug Voodoo Dolls” to the last presented at the Half Gallery “Blast Furnace of Civilization,” the devil is in very studied details often lost in Arcimboldo compositions behind a deluge of flowers or in fantastic beasts hairs : for example, cigarettes, to comacs, the Budweisers or Coca, dollars, condoms or cockroaches. Perfectionist, Aurel Schmidt produce little because each of her drawings asked hundreds of hours of work. In doing so, she has a quasi-political discourse about overproduction, wacky excesses of our time or capitalism seen as a new religion. Drawing cherubim body chicken and stars pose as Converse or a huge magma trash dare she, like Baudelaire before it, finding the Beau in filth, a mystic in the waste.

D.V.

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