Dans ses peintures à l’huile sur bois comme avec ses installations grandeur nature, l’Américain Brett Amory parle de la solitude, de l’attente. Sous forme de « time capsules », il fixe des moments du quotidien de ces quartiers, notamment à New York, où subsiste encore une âme malgré de multiples ravalements et réhabilitations à des fins commerciales. Son travail documente cette vie urbaine avec un souci esthétique et une palette incroyable de couleurs comme le photographe et peintre Saul Leiter l’avait fait avec le New-York d’après guerre.

P.M.


In his oil paintings on wood as with his life-size installations, the American Brett Amory speaks about the loneliness, about the waiting. In the form of “time capsules”, he fixes moments of these districts’ everyday life, in particular in New York, where remains a neighbourhood soul in spite of real estate dealers. His work documents this urban life with an aesthetic concern concern and an incredible pallet of colors, the same that the photographer and the painter Saül Leiter uses to depict New York in the aftermath of the World War II.

 

P.M.

Images : Jonathan LeVine Gallery

Les femmes fatales peintes par le Canadien Troy Brooks sortent tout droit d’un film noir au scénario énigmatique. Anamorphosées avec des visages très allongés, elles inquiètent par cette quasi-monstruosité et leur regard dérangé à la manière des modèles de John Currin ou de l’expressionniste allemand Otto Dix. Troy Brooks revendique le côté kitsch et frontal de son travail et son appartenance au Surréalisme Pop :

« Si vous aimez les allégories, le Surréalisme Pop est un peu comme le jeune bâtard flashy, illégitime et lourdement tatoué conçu pendant une grande et folle orgie de mouvements artistiques, qui débarquerait bourré à une garden party de country club. On ne parle pas ici d’un bateau pastel, flottant près d’un quai beige, ni d’un crucifix en plastique immergé dans un verre de pipi. Ceci est une nouvelle souche d’un art à la technique précise, à la fois moderne et classique, dans le sens où elle est créée par une nouvelle espèce d’artistes inspirés par un très large champ d’influences sur plusieurs siècles. Ils ont développé une sorte d’hyper-sophistication visuelle après avoir été exposés toutes leurs vies à une infinité de styles par les médias et la pop culture. »

P.M.


The « Femmes Fatales » painted by the Canadian Troy Brooks come straight out of a film noir with an enigmatic scenario. Slightly distorted with their very long faces, they almost worried by their slight monstrosity and their disturbed look like the models of John Currin or German expressionist Otto Dix. Unapologetic, Troy Brooks asserts the kitsch and the boldness of his work and his membership of the Pop Surrealism :

« If you like allegories, Pop Surrealism is sort of like the young, flashy, heavily tattooed illegitimate bastard from a big crazy art movement orgy that crashes the country club garden party, drunk. It’s not a pastel boat floating by a beige dock, and it’s not a plastic crucifix submerged in a glass of pee. This is a new strain of technique-heavy art that is simultaneously modern and classic, in the sense that it’s made by a new breed of artists taking from a very broad scope of centuries worth of influences.This new breed has developed a kind of hyper-visual sophistication from being exposed to endless styles of media and pop culture their entire lives. »

P.M.