Iván Navarro a passé son enfance et son adolescence sous la dictature chilienne à son apogée. Au cours de ces années, les Chiliens ont découvert que des personnes avaient été assassinées et torturées et ont commencé à protester contre le pouvoir en place. En réponse, pour maintenir l’ordre et contrôler la population, le gouvernement a créé des pannes d’électricité; plongeant les gens dans l’obscurité et l’insécurité. Navarro raconte comment il a vécu ces situations, et nous comprenons comment la lumière et la privation de lumière ont eu une influence majeure sur son travail. L’artiste parle également de deux de ses mentors: Eduardo Vilches, un ancien élève de Josef Albers, qui lui a enseigné la théorie des couleurs et Eugenio Dittborn dont il a appris à être un artiste professionnel en étant son assistant de studio. Son aventure artistique se poursuivra à New York où il fera ses premières expositions majeures après 7 ans de travail en temps que restaurateur de meubles anciens.


Iván Navarro spent his childhood and his teenage years under the Chilean dictatorship at its peak. During those years, Chileans discovered that people were murdered and tortured and began to protest against the power in place. In response, to maintain order and control the population, the government created blackouts ; plunging people into darkness and insecurity without electricity. Navarro tells how he dealt with those issues, and we understand how light and privation of light was a major influence on his work. The artist also speaks about two of his mentors : Eduardo Vilches, a former student of Josef Albers, who taught him theory of color and Eugenio Dittborn from whom he learned how to be a professional artist by being his studio assistant. His artistic adventure will continue in New York where he will make his first major exhibitions after 7 years of work as an antiques restorer.

Iván Navarro est un artiste chilien connu pour son travail conceptuel et son utilisation des lampes fluorescentes. Issu d’une famille engagée politiquement et soutenant Salvador Allende, il est né en 1972 à peine un an avant le coup d’État d’Augusto Pinochet en 1973. Dès lors, son père Mario Navarro professeur de graphisme et également connu sous le nom de Nakor, caricaturiste politique, perd son travail et arrête de faire des caricatures. Cette situation a d’abord incité Iván Navarro à ne pas s’engager dans une voie artistique. Attiré par l’artisanat et désireux de travailler de ses mains, Navarro souhaite apprendre la menuiserie. Le manque d’établissements d’enseignement dans ce domaine le contraint à choisir une formation en scénographie mais ses examens le mèneront à étudier l’art.


Iván Navarro is a Chilean artist known for his conceptual work and his use of fluorescent lights. From a family committed politically and supporting Salvador Allende, he was born in 1972 just a year before Augusto Pinochet’s coup d’état in 1973. From then, his father Mario Navarro a professor of graphic design and also know as Nakor a political cartoonist, loses his job and censors himself from doing caricatures. This situation first influenced Iván Navarro not to pursue an artistic path. Attracted by craft and wanting to work with his hands, Navarro’s wishes to learn carpentry. The lack of educational establishments in that field constrains him to choose an education in set design but through his exams he will end up studying art.


Quand Georgia Russell arrive à Londres pour étudier, le monde de l’art britannique est en effervescence avec Sensation.  Cette exposition qui se tient à la Royal Academy of Arts montre des oeuvres de la Collection Saatchi telles que “L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant”, le fameux requin dans le formol créé par Damien Hirst, une des figures de proue du Brit Art. Parmi les autres Young British Artists, Georgia Russell s’intéresse particulièrement à Chris Ofili et fait sa connaissance après une conférence qu’il donne au Royal College of Arts. Moins transgressif que Hirst, Tracey Emin ou Sarah Lucas, le titulaire du Turner Prize partage avec elle ses pensées sur l’art et le développement de sa peinture.

Inspirée et stimulée par ce bouillonnement artistique, Russell s’essaie à toutes les formes d’expression de la sculpture à la vidéo en passant par la peinture. C’est à la fin de son cursus, lors d’une résidence à Paris où elle découvrira les bouquinistes des quais de Seine, qu’elle développera sa technique de découpage de livres au scalpel. Elle fera ensuite évoluer son art de la destruction, ou plutôt du démontage, en l’appliquant sur des toiles qu’elle peindra elle-même.


Book references to go further :
– Louise Bourgeois – Rizzoli Electa : http://bit.ly/322Ja7I
– Sensation: Young British Artists from the Saatchi Collection – Thames & Hudson : http://bit.ly/2C4dzI1
– Shark-Infested Waters: The Saatchi Collection of British Art in the 90s – Philip Wilson Publishers : http://bit.ly/322fI1N
– Chris Ofili – Tate Publishing : http://bit.ly/2N1r6X7


Quand Georgia Russell arrive à Londres pour étudier, le monde de l’art britannique est en effervescence avec Sensation.  Cette exposition qui se tient à la Royal Academy of Arts montre des oeuvres de la Collection Saatchi telles que “L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant”, le fameux requin dans le formol créé par Damien Hirst, une des figures de proue du Brit Art. Parmi les autres Young British Artists, Georgia Russell s’intéresse particulièrement à Chris Ofili et fait sa connaissance après une conférence qu’il donne au Royal College of Arts. Moins transgressif que Hirst, Tracey Emin ou Sarah Lucas, le titulaire du Turner Prize partage avec elle ses pensées sur l’art et le développement de sa peinture.

Inspirée et stimulée par ce bouillonnement artistique, Russell s’essaie à toutes les formes d’expression de la sculpture à la vidéo en passant par la peinture. C’est à la fin de son cursus, lors d’une résidence à Paris où elle découvrira les bouquinistes des quais de Seine, qu’elle développera sa technique de découpage de livres au scalpel. Elle fera ensuite évoluer son art de la destruction, ou plutôt du démontage, en l’appliquant sur des toiles qu’elle peindra elle-même.


Georgia Russell est une artiste écossaise connue pour ses oeuvres faites à partir de livres, dessins ou photographies qu’elle découpe au scalpel pour en faire des pièces en trois dimensions. Née dans une famille où l’art et la création sont très présents elle se tourne très vite vers des activités créatives. Un père architecte, un grand-père musicien de jazz, une grand-mère qui travaille dans une filature et fabrique des tartans et une tante parmi les premières femmes à étudier l’art à Aberdeen constituent le terreau de ce qui la poussera à rêver de devenir artiste. Sa passion, sa ténacité et son talent lui permettront d’entrer au Royal College of Art de Londres  où ses idoles, comme David Hockney, ont étudié avant elle.

Book references :
Mark Rothko 1903 to 1970 – A retrospective Ed. Harry N. Abrams : http://bit.ly/2MWe7Gm

Egon Schiele: The Complete Paintings, 1909-1918 Ed. Taschen : http://bit.ly/36gMgs6


Georgia Russell is a Scottish artist known for her works made from books, drawings or photographs she cuts with a scalpel to make pieces in three dimensions. Born into a family where art and creation are very present she turns very quickly to creative activities. An architect father, a jazz musician grandfather, a grandmother who works in a woolen mill and makes tartans and an aunt among the first women to study art in Aberdeen are the breeding ground for what will make her dream of becoming an artist. Her passion, tenacity and talent will allow her to enter the Royal College of Art in London where her idols, like David Hockney, studied before her.

Daniel Arsham a construit son style sur la base de trois expériences.
Il est né daltonien et, très tôt dans sa carrière, ses oeuvres sont restées monochromes. Partant de nuances allant du noir au blanc, il s’est peu à peu aventuré dans la couleur grâce à des verres lui permettant de voir des teintes plus variées.
C’est en faisant le rencontre de Merce Cunningham qu’il s’initie au design architectural en construisant les décors de scène des spectacles du grand chorégraphe.
Enfin, c’est un voyage sur l’Île de Pâques qui lui fait découvrir des vestiges archéologiques et l’inspire pour développer son oeuvre et ses installations autour de la perception du temps. Cette terre volcanique a orienté ses sculptures vers des matériaux tels que le cristal, la cendre ou différents minéraux et gemmes.


Daniel Arsham built his style on three experiences.
He was born colorblind and, very early in his career, his works remained monochrome. Starting from shades going from black to white, he has gradually ventured into color thanks to glasses allowing him to see more varied shades.
It is by meeting Merce Cunningham that he got initiated to architectural design by constructing the sets of the stage of the great choreographer’s shows.
Finally, a trip to Easter Island allowed him to discover archaeological remains and inspired him to develop his work and installations around the perception of time. This volcanic land has oriented his sculpture towards materials such as crystal, ash or different minerals and gems.